Conférence "Pourquoi revenir sur la Lune ?"

Le 21 juillet 1969, Neil Armstrong devient le premier homme à poser un pied sur la Lune. En pleine Guerre froide, Etats-Unis et URSS se battent dans la conquête spatiale. Aujourd’hui, la Lune revient au centre des rivalités et d’autres Etats l’ont atteinte, avec des projets d’installation de bases sur notre satellite.

Isabelle SOURBES-VERGER est géographe, directrice de recherche au CNRS à Paris. Elle est titulaire d’une thèse d’état sur les géographies de l’espace extra-atmosphérique.

Elle a été chercheur au sein de différentes équipes : laboratoire Imagéo, (CNRS, Paris-1) CREST Ecole polytechnique ce qui a contribué à sa formation pluridisciplinaire.

Ses recherches se déclinent selon 3 axes complémentaires :

- les modes et dynamiques d'occupation de l'espace circumterrestre du début de l'ère spatiale au "New Space",

- l’étude des politiques nationales des pays membres du club spatial dans leurs dimensions publiques et privées

- l'analyse comparée des jeux des acteurs et de la dimension internationale des activités spatiales de la coopération à la compétition.

Ces travaux nourrissent une réflexion sur les contradictions géographiques entre une "colonisation", largement conditionnée par des spécificités nationales et la vocation planétaire de systèmes en circulation permanente ignorant les frontières. Avec le développement de nouvelles ambitions autour des programmes lunaires mais aussi de services spatiaux en orbite, se posent de façon plus sensible les questions de gouvernance et de sécurité mais aussi d’enjeux citoyens dans un monde en pleine évolution.

 Isabelle Sourbès-Verger est auteur de nombreuses publications (ouvrage, chapitres d’ouvrages, articles) et fait partie de réseaux de recherche internationaux. Elle anime un séminaire à l’EHESS sur les modalités d’occupation de l’espace et contribue à différents enseignements sur le thème de la sécurité à l’Ecole de l’Air et de l’Espace (Mastère spécialisé Defense and Security in Space, DefSiS) et, ponctuellement, à l’Ecole de guerre et au CESA.

Elle est membre de plusieurs comités scientifiques nationaux et internationaux et présidente du Panel du Cospar (Comité de la recherche spatiale) consacré aux approches par les sciences humaines et sociales des programmes spatiaux.

Elle intervient aussi comme expert auprès d’organismes publics (ministères, Sénat, Assemblée nationale) Enfin, elle participe à la valorisation de la recherche au travers de conférences grand public, d’interventions dans les médias, de conférences et de contributions dans des revues généralistes.